Helsinki - Jour 2
00h10. Fourbus, nous rentrons à l'auberge pour tomber dans les bras de Morphée. Dans la pénombre du dortoir de 12 places qui nous sert de chambre, nous constatons que tous les occupants sont là et semblent dormir. Je ne crois pas si bien dire... Me retournant vers le coin de la pièce où se trouve le lit de Benjamin, stupeur ! Une forme humaine s'est glissée sous les draps... J'éclate de rire en réalisant que la place est occupée, alors que Benjamin, assez lent sur ce coup, met du temps à percuter... L'inconnu, un Asiatique complètement ahuri, est rapidement tiré du sommeil, et nous lui demandons quelques explications. Il s'avère incapable de nous les fournir, vu qu'il baragouine 3 vagues mots d'anglais... Le problème va donc se régler à la réception, qui nous expliquera qu'une "erreur informatique" (qui, à notre avis, est plus probablement une erreur humaine), a attribué à deux personnes le même lit ! Entre temps, Benjamin a eu le temps de discuter avec le rigolo polyglotte (ça, c'est à dire 10 fois très vite) qui lui a confié être un russe en provenance de Saint-Pétersbourg. Nous lui souhaitons bonne chance pour la suite de son séjour (il lui en faudra, je pense…) et partons découvrir les quelques curiosités d’Helsinki que nous n’avons pas encore eu le temps de voir.
Premier bâtiment digne d’intérêt : la tour du stade Olympique. Pour la modique somme de 3€, nous admirons la vue sur la ville et le Golfe de Finlande, à plus de 70 mètres de hauteur. Le temps est froid mais très clair, aucun nuage à l’horizon ne venant troubler notre quiétude. Quelques photos faites, puis nous nous dirigeons vers l’extrême-ouest, en direction du parc que la Finlande a dédié à son plus grand compositeur classique : Jean Sibelius. Né en 1865, on lui doit un superbe concerto pour violon, une Valse Triste (son œuvre la plus connue), la pièce symphonique Finlandia (symbole éclatant du patriotisme finlandais lors de l’occupation russe), sept symphonies et une vingtaine de pièces harmoniques. Après avoir longé les plages jouxtant le parc, nous revenons vers le centre-ville et l’église Tempelliaukio. Coupole dorée, bancs violets, murs taillés à même la roche : je ne crois pas avoir déjà vu une église aussi futuriste… C’est clinquant, mais ça rend plutôt bien. Nous continuons sur notre lancée vers le Parlement (Eduskuntatalo), qui sert de chambre unique, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de Sénat comme en France. Là aussi, rien de commun : le bâtiment situé sur l’avenue principale d’Helsinki est gigantesque, soutenu par d’imposantes colonnades, et laisse entrevoir des reflets rougeoyants du plus bel effet. On aime ou on n’aime pas, mais ça ne laisse pas indifférent… Dernière étape, car il est déjà tard : le musée national de Finlande. En 2 heures, nous revisitons 20 siècles d’histoire finlandaise, des premiers campements de chasseurs au design finlandais du 21ème siècle, en passant par l’influence romantique du 18ème et les costumes traditionnels finlandais : ça décoiffe (et c’est très intéressant) ! 16h : notre avion part dans deux heures. Nous nous séparons de Bastian, qui rentre sur Oslo, et reprenons la route. L’impression générale sur Helsinki ? Plus dépaysante que Stockholm, plus austère aussi, mais non dénuée de charme nordique. Enfin bref : finie la Finlande, rendez-vous au Danemark pour la suite !
PS : très bonne année 2012 à tous ! Merci de me lire toujours aussi fidèlement (continuez, vous ne serez pas déçus).